Texty: Thomas Fersen. Le Pavillon Des Fou. Pégase.
Je voletais dans les tenebres
A l'allure d'un convoi funebre,
Je goutais l'air de la nuit,
Je ramais sans faire de bruit
Dans l'epaisseur du silence,
Lorsque je fus ebloui
Par une chaude incandesence
Qui emanait d'un beau fruit.
Ma mere m'avait prevenu :
"Mefie-toi des ampoules nues,
Ne t'approche pas de ces globes
Qui mettront l'feu a ta robe.
Les papillons insomniaques
Y trouvent un aphrodisiaque,
La mort est au rendez-vous,
Au mieux tu deviendras fou."
"Ne va pas te consumer
Pour une de ces allumees."
Ma mere m'avait dit : "Pegase,
L'amour, ca n'est que du gaz.
Tu es un etre nocturne,
Adorateur de la lune
Et des eclairages pales
Que prodiguent les etoiles."
Mais en voyant cette blanche
Et le dessin de ses hanches
Dans une aureole blonde,
J'ai fait mes adieux au monde,
A la lune vagabonde,
Belle comme une femme amoureuse,
A ma raison qui me gronde :
"C'est ta tombe que tu creuses".
Je voletais dans les tenebres
A l'allure d'un convoi funebre,
Je goutais l'air de la nuit,
Je ramais sans faire de bruit
Dans l'epaisseur du silence,
J'ai vu ma vie defiler
Jusqu'au jour de ma naissance
Lorsque l'ampoule a grille
Thomas Fersen
Le Pavillon Des Fou
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