Texty: Jacques Bertin. Other. Carnet.
Il y a beaucoup de morts dans le journal d'hier
Et beaucoup de misere mais partout
Beaucoup de gens qui restent indifferents
Le lendemain tout semble deja moins grave
Je ne voudrais pas que tu vieillisses trop vite
Avant que nous ayons eu le temps de nous arreter
Et de nous dire : nous sommes heureux
Que nous nous regardions encore une fois
Dans le miroir amoureux des sourires
Que je te trouve belle encore une fois
Je veux encore du temps pour offrir
Ton corps aux regards de passage
Gens de passage prenez cette femme
Possedez-la un jour elle ne sera plus rien
Montre-toi nue danse pour eux
Possedez-la qu'elle demeure
Et demeure l'empreinte de ses doigts dans le sol
Je sens maintenant que tout va un peu plus vite
Pourtant nous avons juste trente ans
Je m'arrete et je te regarde
Ai-je assez profite de toi ?
J'arrete le monde et je regarde
Car il est plus que temps aujourd'hui de vivre
Je cherche a ecrire de plus en plus simplement
Je me preoccupe moins des rimes et des rythmes
Car il est plus que temps aujourd'hui de vivre
De repousser la porte que quelqu'un ferme sur nous ineluctablement
Dans le journal d'hier beaucoup de morts
Et puis partout beaucoup de gens indifferents
Nous sommes peu nombreux a veiller
Nous tenons la lampe allumee
Nous repoussons de toutes nos forces le sommeil
Et la lampe nous fait les yeux brillants
Nous tenons la lampe allumee
Nous ne vieillissons pas
Jacques Bertin
Obľúbené žiadosti