Texty: Georges Brassens. Les Amoureux Des Bancs publics. Pauvre Martin.
Avec une beche a l'epaule,
Avec, a la levre, un doux chant,
Avec, a la levre, un doux chant,
Avec, a l'ame, un grand courage,
Il s'en allait trimer aux champs!
Pauvre Martin, pauvre misere,
Creuse la terre, creuse le temps!
Pour gagner le pain de sa vie,
De l'aurore jusqu'au couchant,
De l'aurore jusqu'au couchant,
Il s'en allait becher la terre
En tous les lieux, par tous les temps!
Pauvre Martin, pauvre misere,
Creuse la terre, creuse le temps!
Sans laisser voir, sur son visage,
Ni l'air jaloux ni l'air mechant,
Ni l'air jaloux ni l'air mechant,
Il retournait le champ des autres,
Toujours bechant, toujours bechant!
Pauvre Martin, pauvre misere,
Creuse la terre, creuse le temps!
Et quand la mort lui a fait signe
De labourer son dernier champ,
De labourer son dernier champ,
Il creusa lui-meme sa tombe
En faisant vite, en se cachant...
Pauvre Martin, pauvre misere,
Creuse la terre, creuse le temps!
Il creusa lui-meme sa tombe
En faisant vite, en se cachant,
En faisant vite, en se cachant,
Et s'y etendit sans rien dire
Pour ne pas deranger les gens...
Pauvre Martin, pauvre misere,
Dors sous la terre, dors sous le temps!
Georges Brassens
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Georges Brassens
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